Acide Oxalique cet hiver 2011 / 2012

Question de Anne au sujet du traitement à l’acide oxalique en cette fin d’année 2011:

Question application cela va, je le fais depuis deux hivers. Par contre cette année, étant donnée le manque de froid actuel et le redémarrage des pontes qui a eu lieu début novembre suite à un arrêt complet (plus aucun couvain jusque mi novembre)…… je ne sais plus trop quoi faire. L’année dernière on a décalé le traitement à début janvier. Qu’en penses-tu cette année ?

– Les observations varient selon les apiculteurs: par exemple Yann, au sud ouest de Limoux, vient de faire tous ses traitements à l’AO, car quelques belles journées le permettant, et estimation de peu de couvain (ou pas du tout pour certaines colonies), alors qu’en Janvier il y aura reprise de pontes (douceur prévue et les jours commencent à rallonger) et peut-être du sale temps…

– Pour moi (ouest de Limoux, et dans les Corbières) j’ai vu du couvain dans beaucoup de ruches cet automne, jusqu’à la mi-décembre.
Puis sale temps et refroidissement commençant samedi 17 déc, s’aggravant le dimanche 18 et trainant un peu les jours suivants. En plus nous approchions des jours les + courts de l’année, et enfin je ne met plus les tôles fermant le dessous de mes fonds (tous grillagés)avant ce traitement à l’AO..

Tout cela me fait espérer un arrêt de ponte, ou du moins une ponte minimale, vers le 18 décembre, et  donc un intervalle sans couvain operculé commençant le 8 janvier (21 jours à partir du 17 déc au soir).
Par contre, radoucissement commençant ce dimanche, alors que les jours rallongent, d’où vrai risque de reprise de ponte à partir de ce dimanche 1° janvier, ou du lendemain, et début de couvain operculé 9 jours + tard, le mardi 10 ou le mercredi 11 janvier.

Enfin, l’ AO augmentant le taux d’acidité dans la grappe (ce qui tue les VA) durant  au moins 24 h (c’est ce que j’ai entendu..?), mieux vaut commencer 1 jour avant si beaucoup de ruches à faire, ou si fenêtre météo à ce moment. A l’inverse, finir absolument avant le début de risque de nouveau couvain operculé  où seront  la plupart des VA de la colonie……
Dans mon cas, je devrai donc le faire les 8 et 9 janvier, trop juste pour mes prés de 200 colonies, et donc je commencerai le 7, ou même peut-être le 6 après-midi, pour deux emplacements ayant le soleil dans l’après-midi si soleil il y a ….
En tout cas ça sera juste, et je peux comprendre ceux qui l’ont fait + tôt…

PS: je glisse mes tôles de planchers au moment de mon intervention sur les colonies, c’est le moment de les garder fermées, jusqu’en Mars..

Le Miel entre son extraction à la miellerie et sa mise en pot « prêt pour la vente »

En réponses à quelques questions sur cette étape, avec chauffage ou non, ensemencement ou non, …etc, posées par

Daniel ( travaillant dans un magasin bio et voulant reconnaitre les « bons » miels) qui demande, après avoir lu articles du 27.06 10 et du 04.11.10, des précisions sur chauffage et décantation et sur les questions à poser aux fournisseurs de miels pour s’assurer de leur qualité.

Et  Romain (en formation pour apiculteurs) sur la cristallisation de mes miels et d’ éventuels défigeages  :

–  Les questions à poser:  principalement  < en quelle année ce miel a-t-il été récolté et quel(s) chauffage(s) a-t-il subi ? > mais il faut espérer avoir une réponse honnête du fournisseur…

S’il sagit d’un miel français encore liquide entre janvier et mai (janvier et l’été pour un miel d’été) c’ est qu’il a été chauffé, sauf si miel de Châtaignier ou de Rhododendron parfois encore liquide en janvier, et d’Acacia ou miel de miellat (t.q Sapin) parfois liquide jusqu’à l’hiver suivant, ou même plus.

Par contre, difficile pour un néophyte de savoir en été si un miel liquide a été chauffé (sauf s’il a plus d’un an, mis à part Acacia et Miellats). Le mieux serait alors de le faire goûter à un apiculteur expérimenté, ou de faire analyser le taux d’HMF dudit miel.

– Ce que je fais / chauffage-cristallisation-ensemencement :

La méthode ancienne, qui respecte le plus le miel et son évolution naturelle, tout en utilisant les outils actuels (déshumidificateur, cave climatisée…) : Pas de chauffage du miel (et donc pas de défigeage), décantation longue, puis mise en pot avant cristallisation. Pas d’ensemencement non plus, je préfère laisser chaque miel trouver sa propre texture naturellement (à part 2 ou 3 essais ponctuels ).  C’est sans doute une des raisons qui m’ont permis de gagner beaucoup de médailles au concours général agricole quand j’y ai participé, dans les années 90. Voila, c’est un peu compliqué notamment pour la gestion des stocks : les récoltes étant mises en pots avant le début des ventes, et en plus nous indiquons l’année de récolte sur l’étiquette. Pas du tout à la mode de ces dernières années, mais nos clients y prennent goût et en redemandent !