Nouvelles des abeilles d’ici en cette mi-mai.

J’ai dû faire une 1° récolte de celles prés de la miellerie avant que ça ne « déborde » (ce qui aurait accentué les risques d’essaimage), ou que ça ne devienne des « grattes-ciels » (trop difficiles à gérer pour moi). les plus impressionnantes:

Localement elles ont profité des fleurs de garrigues,fruitiers, et du sainfoin que des voisins fromagers bios cultivent pour leurs brebis (https://lafermedetarbes.com/), d’où cette photo d’un des champs:

Rhododendron mellifère et non toxique

Question :

Je suis un « apiculteur » très amateur, dans le Finistère sud.
Actuellement je suis en train de faire un rucher en lisière de forêt.
Pour masquer et embellir l’entrée de ce rucher, je souhaiterai mettre quelques rhodos & azalées mellifères, qui viennent très bien dans ce type de terre.
Le problème c’est que les horticulteurs du secteur sont « infoutus » de me dire quelles variétés sont mellifères & surtout non toxiques, et sur internet il y a tout & son contraire.
D’où mon appel auprès de vous; quelles variétés préconisez-vous?
Merci de vos précieuses et mielleuses lumières.

Malheureusement, je n’ai pas de réponse à votre question…
Je monte depuis longtemps mes ruches sur le « Rhodo » comme on dit ici, mais c’est dans un coin spécifique, à une altitude allant de 1600m à 2200m, versant nord des Pyrénées, évidemment de fin juin à août (sinon risque de neige sur des colonies avec beaucoup de couvain).
Je crois qu’ il sagit d’une sous-espèce  de « Rhododendron ferrugineux »;  ils ne sont pas toxiques là où ils sont (en tout cas la faune locale dont les ours, et les ruminants transhumants n’en souffrent pas). Les abeilles en raffolent quand ça mielle bien, et en plus sont en meilleure forme que les autres quand je les redescends.Le miel est très doux, délicat, tout en finesse.
J’ai beaucoup entendu sur d’autres rhodos, dans d’autres régions, jusqu’aux contreforts de l’Himalaya où il fait parait-il tourner la tête aux abeilles et aux humains, mais jamais entendu de témoignage direct.
Par contre je sais par expérience que beaucoup de plantes peuvent être très mellifères dans un certain contexte, et peu ou pas, dans un autre (climat à la floraison, mais aussi celui de tout l’année, sol, altitude…etc).
Le mieux serait d’observer  la-dite plante dans un coin similaire à celui où vous voulez la planter (il y a des surprises parfois dans des châteaux, monastères où abbayes, chez des protecteurs de variétés anciennes où autres) et sinon, si on a le temps d’essayer soi-même …mais dans le cas des Rhodos Ferrugineux ce n’est peut-être pas la meilleure idée !
De mon côté, je met votre question et cette « réponse » dans mon blog peut-être quelqu’un réagira positivement.
Cordialement, Jérôme Sarre.

PS : ici quelques images du rhododendron sauvage dans les Pyrénées

Miel de Narbonne

Question : J’aimerais simplement savoir ce qu’est véritablement le miel de Narbonne et si vous en avez ? Je pensais que le miel de Narbonne était un miel de romarin….

Le terme « miel de Narbonne » vient du Moyen Age, et c’est un miel de Garrigue que l’on récolte à la St.Jean (le 24 juin), ce qui correspond à la fin de la miellée de printemps. Après, c’est en général trop sec dans cette région pour faire du miel, les abeilles reprennent leur travail en automne pour leurs provisions d’hiver.

Si on veut être exact, le miel de Romarin pur n’est pas un vrai miel de Narbonne, car il est récolté plus tôt. Mais dans les temps anciens on n’avait pas les moyens de séparer les miels en faisant plusieurs récoltes.

Nous récoltons 2 fois dans le canton de Durban : d’abord le miel de Romarin, récolté fin avril/début mai, et après le miel des Corbières/garrigue que nous récoltons fin juin.

Le miel de Romarin est très clair et doux, le miel des Corbières/garrigue est plus foncé et plus fort en goût. Donc le miel de Narbonne devrait être entre les deux, avec des variations d’une année à l’autre en fonction de la floraison (météo), comme c’est le cas pour notre miel des Corbières.